Un peu d’histoire et un Hommage au dernier chevrier Mottois
La Matheysine est bien connue pour son histoire minière
Son anthracite a fait la fierté de nos mineurs qui ne ménageaient pas leurs peines pour ce minerai proche du diamant par sa teneur en carbone.
Mais si cette activité a permis l’essor industriel et économique de notre territoire, il n’en a pas été toujours ainsi.
La double activité économique était nécessaire pour subvenir aux besoins et faire vivre sa famille.
C’est ainsi que pendant longtemps, le Matheysin était paysan mineur, paysan cloutier.
Il était fréquent que chaque famille possède quelques poules, lapins et parfois chèvres pour améliorer le quotidien.
D’autre part l’artisanat gantier se développait considérablement à Grenoble et dans sa région.
La Matheysine n’était pas de reste .La famille Perrin de Nantes devint un grand nom de la ganterie.
De multiples peaux de chevreaux étaient nécessaires pour la confection des gants.
Aussi l’élevage de caprins était florissant .Pour s’occuper de toutes ces chèvres et les conduire brouter les pentes de nos montagnes, le métier de chevrier s’imposa à la belle saison, la mine offrant du travail pour l’hiver.
Le chevrier passait le matin récupérer les chèvres des mottois qui leur les confiaient et ils montaient par le Bois de la Mine ou bien du Stand jusqu’à la Montagne ou au « Brot » plus connu aujourd’hui sous le nom de Signaraux.
D’ailleurs si vous regardez d’anciennes cartes postales, vous observez que les flancs de Ratier et du Barriou étaient pelés, pratiquement sans arbres.
Le soir, il faisait le chemin inverse et chaque chèvre regagnait la maison de son propriétaire.
Au Mas, vivait une famille qui faisait ce métier : « Les Chemin »
Un des fils, Alfred Chemin, connu également par le prénom de Raymond a fait ce travail jusqu’en 1955, l’année où il s’est marié.
Conteur infatigable, il parlait avec passion de ces métiers (chevrier et mineur) et de la vie de notre village.
Guide à la Mine Image, il savait partager son regard plein de bon sens et de sensibilité.
Fred ! Les copains de la Sauvegarde te saluent.
Vous pouvez retrouver sur le site internet de la Sauvegarde du Patrimoine (https://patrimoinedesmottes.fr), l’interview de Fred, faite par monsieur Christophe Meuret (historien archéologue) son voisin. C’est dans le Sud près de Toulon, qu’il avait fait le choix de s’installer afin de se rapprocher de son fils et également profiter d’une météo plus douce, pour soulager ses douleurs.